dimanche 16 septembre 2007

Particularismes ou néologismes?

Je vous présente ici une liste de mots qui sont employés dans les environs où j'habite. Créations nouvelles ou anciennes, la ligne est parfois difficile à établir. Une chose est certaine, ils ne représentent pas une entrée dans le dictionnaire et si oui, méfiez-vous, la définition n'est sans doute pas la même!! La signification, je me charge de vous la donner et ne vous gênez surtout pas pour utiliser les mots de cette liste, car qui sait, peut-être seront-ils un jour attestés!

baraque, n. f. Selon Le Petit Larousse 2003, le mot baraque est une "construction légère en planches" ou, utilisé plus familièrement, une "maison au confort rudimentaire ou mal tenue". À l'opposé du dictionnaire, ma définition du mot baraque est plutôt une maison aux allures de château, associée à des propriétaires très à l'aise financièrement. Ex. As-tu vu la nouvelle baraque dans la rue Desriches, elle est si immense;on dirait un château.

doux, adj. utilisé pour marquer davantage ce qu'on vient de dire. Les expressions qui contiennent ce mot sont généralement à la forme négative, mais pour la compréhension, elle demeure à la forme positive. (Vous savez ce procédé qui sert à vouloir exprimer le contraire de ce qu'on dit.) Ex. Il fait pas chaud doux. (Il fait très chaud.) As-tu vu le gars, il est pas beau doux. (Il est vraiment beau.)

flos, n. m. [flo] Amis de gars. Il ne faut pas confondre avec les flots (les vagues) ni les flos (les enfants). Le mot s'utilise plutôt pour les hommes de n'importe quel âge. Remarque : l'utilisation du mot est généralement au pluriel. Ex. Les flos sont allés prendre une bière. J'ai joint un des flos au téléphone. (Et non pas : Le flo est allé prendre un verre. Dans ce cas, on ne ferait pas référence à un de mes amis de gars, mais plutôt à un quelconque garçon.)

mercredi thérapie, n. m. (Certains se reconnaîtrons!). Tous les mercredis soirs, mon père et sa gang de gars sortent prendre un verre, question de décompresser et de 'thérapeuter'. Ils ont eux-mêmes bâtisé leur sortie hebdomadaire : les mercredis thérapies.

pain, n. m. Un imbécile. Ex. Ce gars-là m'énerve, il est un vrai pain. Dans mon coin, le mot pain est utilisé à toutes les sauces (ha! le jeu de mots). En plus de désigner quelqu'un qui nous tape sur les nerfs, un pain peut aussi être un gant de baseball. La troisième utilisation du mot fait partie d'un registre très familier; il désigne ce que vous, messieurs, avez entre les deux jambes!


pouce, n. m. Une personne qui offre un moyen de transport de façon régulière ou spontanée à une autre personne. Ex. Julie est mon pouce pour descendre de Chicoutimi les mercredis.



roteux, euse adj. et n. m. et f. Quelqu'un qui passe son temps à chialer pour tout, qui n'est jamais satisfait et qui se plaint constamment. Ex. M. Painchaud est un vieux roteux. Il ne faut pas confondre avec le mot familier qui désigne un hot-dog. Remarque : le mot a aussi un sens verbal et on peut le conjuguer. Ex. M. Painchaud rote parce qu'on marche sur son terrain. Ici, il ne faut pas confondre avec le verbe qui se réfère au fait d'éructer.

sarf adj. Un Séraphin. Voilà, ça dit tout! Ex. Cet homme n'est pas généreux; il est sarf.

1 commentaire:

Caroline Sigouin a dit…

C'est drôle parce que j'avais dans l'idée moi aussi que sarf, ça voulait dire pingre, mais quand j'ai demandé à mes grand-parents, ils m'ont dit que ça voulais plutôt dire gourmand... Peut-être est-ce que les deux "qualités" de Séraphin se sont trasmises à ce mot: avide et pingre...? Est-ce que le mot dérive de là?

Caroline Sigouin
caroline.sigouin@uqac.ca